Source : Bibliothèque municipale de ROMAINVILLE
Le jour ne revient pas, dites-vous, maisseulement sa blessure, le sangque laisse le soleil quand il s’effondreau loin tous les corps oubliésveulent savoir si quelque chose existesous le sol, qui les rassemble, une parcellede substance ou rienque l’ombre, immobile commeun caillou peut-être que l’espoirn’est qu’une entaille dans la chairune étincelle sans futurdans la mémoire ne dites pas, quand vous partez, que c’estle jour qui meurt.
Claude Esteban (1935-2006)
Irréparable. Distance, déchirure. Perte de substance, éloignement, vide. Silence. La poésie de Claude Esteban, sans cesse tendue par une exigence intérieure, résistance « au démembrement, à l’oubli », est d’une beauté sensible et nue, fragile et parfois lancinante, traversée par une apesanteur [..]
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