S'identifier - Contact
 

Calendoc, collaborez à l'agenda info-doc


Les bibliothèques 2.0


 L'Oracle della Luna

Note : 0/5 (0 note)

 

Source :

Le récit se déroule au coeur d'un XVIe siècle hanté par les querelles religieuses et philosophiques. Le personnage central, Giovanni, est un petit paysan de Calabre. Ce thriller historique est aussi un roman d'amour et d'aventure: Giovanni, épris d'Elena, la fille du doge, mène sa vie comme un parcours initiatique [..]

9 notes :

  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  
  • Anonyme :  

Articles portant sur des thèmes similaires :

  • - 01/01/-30
  • - 01/01/-30

Commentaires

L'oracle della Luna

L’oracle[1] della Luna (2006)
 
 
Frédéric Lenoir[2]
 
 
Il avait démêlé le Dan Brown, qui comportait beaucoup d’invraisemblances, et d’inexactitudes. Ce roman ne s ‘appuie pas sur du vent, mais sur des connaissances d’érudit..
Ici l’intrigue est imaginaire, le reste est exact dans la Renaissance, sorte de mondialisation avant que nous n’employions le vocable.
La destinée est au centre de ce livre, et l’astrologie sert de fil conducteur au héros, dans le contexte très bien décrit des nouvelles idées de Luther, de la théorie de Copernic, de la place de la religion (juifs, musulmans, orthodoxes...). Et en "fil rouge", un propos philosophique passionnant où l'on parle surtout du libre-arbitre, où la tolérance et l'humanisme sont les idées maîtresses.
C’est « l’histoire des religions pour les mules », dit un commentateur de France Inter. C’est une leçon de philosophie aussi, un guide pour la spiritualité pour l’être.
Le roman est palpitant, et se lit d’un quasi-trait, empli d’intrigues et rebondissements, qui nous font voyager de la Calabre à Venise, à Chypre, au mont Athos, à Alger, et , in fine, à la Jérusalem céleste, équilibre des trois religions monothéistes.
On passe de la condition de paysan à celle de faux aristocrate épris d’une très très jolie blonde vénitienne, à celle de moine, à celle d’ermite, d’esclave, et enfin d’affranchi. Une leçon de tolérance aussi entre religions, une pratique de l’ésotérisme.
Parfois l’auteur est un peu trop didactique, et l’on pourrait alors être tenté de saborder la lecture de certains passages, qui épousent un peu le ton d’ un manuel d’enseignement, même si les personnages sont bien en situation de transmission et réception d’un savoir contenu dans quelques rares têtes et dans de rares copies de manuscrits arabes, juifs ou chrétiens de grands maîtres kabbalistiques.
A l’époque l’on se battait pour conserver le pouvoir du secret, et ce que les astres pouvaient révéler sur le futur était un danger, ce qui ne servira pas le héros , Giovanni Tratore , détenteur d’un savoir multiforme, que lui a transmis un vieil érudit caché au fond d’une cabane au fond des bois.
Ouf, il y a aussi de l’amour, très libre. Cela détend le lecteur, et l’accroche à la lecture. Bref l’auteur n’est pas le saint qui se cache dans l’exégèse, comme Giovanni s’est caché dans la peau très mince, de l’ermite du Mont Athos, qui a failli mourir devant le constat rebelle de St Ephrem , qui a découvert avec son sang que Dieu n’existait pas après une vie de retiré du monde dans la grotte où vivra pendant trois ans Giovanni! Le héros s’enfuira de la cellule, en tabassant les moines qui lui donnaient une fois par jour pain et eau, et ne révèlera pas la prose en quatre mots du saint, pour ne pas abattre les croyances populaires et religieuses. Le héros cultivera la passion des deux femmes, l’une sans connaissance, à l’inverse de son alter ego, juive, tout aussi brune que la première est blonde. L’initiation du paysan puceau de Calabre sera faite par Luna, celle qu’il a sauvée d’un bûcher allumé par des villageois qui , devant les catastrophes naturelles, ont cherché un « bouc-émissaire », et ont déclaré que celle qui les sauvait en les soignant par les simples, était, évidemment « sorcière ».
Le paysan sera initié à l’épée, par le fidèle de son maître en philosophie et tuera l’aristo qui est promis à la belle vénitienne, qui ne veut que son calabrais. Les femmes dans ce livre sont comme la Pénélope d’Ulysse, elles sauront attendre le retour de l’amant, ballotté par le destin, qui a du mal à résister aux tentations de la chair. Les femmes sont un peu à sa traîne, et n’ont pratiquent pas les mêmes libertés, semble-t-il !


[1] Je vois quatre vieillards assis sur des trônes. Il y a un cinquième trônes vide. Tu es face à eux. Ils te regardent avec bonté. Le premier porte un curieux chapeau étoilé, le second est aveugle, un autre porte une longue barbe blanche et le dernier est vêtu d'une grande tunique blanche sans couture. Le premier vieillard ouvre la bouche : "Ta place est parmi nous, mon enfant, car ton âme est profonde et pure." Le second poursuit : "Pourtant tu as déjà les mains pleines de sang, car tu vas tuer par jalousie, par peur et par colère." J'entends le troisième vieillard prendre la parole : "Si tu enlèves la vie une quatrième fois, ce sera par haine... alors ton âme sera perdue à jamais". Le dernier te montre la voûte céleste : "Contemple, Giovanni, ton tragique et lumineux destin. L'acceptes-tu ?"
[2] directeur de la rédaction du Monde des religions, coauteur de La promesse de l'ange, roman aussi historique que celui-ci, qui donnait la vedette au Mont-Saint-Michel

 

 

Contact

Ce Métablog est administré par Lionel Dujol, médiation numérique des collections Médiathèques Pays de Romans - Drôme.

Pour me contacter :
lionel.dujol@gmail.com
Skype : lioneldujol

Archives